Le lait artificiel est un aliment créé par l'industrie et adapté à la croissance de l'enfant. Il s'agit essentiellement de lait de vache humanisé, ou de soja, c'est-à-dire modifié de manière à rendre sa composition la plus proche possible de celle du lait maternel. Semblable, pas pareil. J'ai déjà parlé de l'importance pour de nombreux enfants de pouvoir trouver cet aliment capable de garantir la survie lorsque l'aliment maternel n'est pas disponible, mais voyons maintenant en détail les aspects moins positifs qui devraient décourager les mères qui ont leur propre lait de changer artificiel, même après les premiers mois.
Le lait artificiel ne s'adapte pas aux besoins du bébé mais pour des raisons évidentes il a toujours la même composition. La teneur en protéines a tendance à être en moyenne de 15 à 20 % supérieure à celle du lait maternel afin de garantir la bonne teneur en acides aminés essentiels : le lait de vache a une teneur plus élevée en caséine et en bêta-lactoglobuline tandis que le lait maternel est plus riche en protéines sériques, en particulier alpha-lactalbumine. Cet excès de protéines augmente la charge rénale de l'enfant et l'expose à un risque accru de développer un surpoids et une obésité dans les années suivantes. De plus, le lait de vache et les protéines de soja peuvent favoriser des réactions allergiques chez le nourrisson, sauf si c’est un lait troisième age bio de qualité qui assure un développement optimal du bébé.
Quant aux graisses dans le lait d'origine animale et dans le lait maternisé il n'y a que les précurseurs des acides gras à longue chaîne mentionnés ci-dessus, importants pour le développement neurologique et visuel et pour cette raison ils sont souvent ajoutés par l'industrie mais leur rôle et leur efficacité est encore à démontrer, malgré de nombreuses entreprises soulignant sa présence en promettant d'améliorer même le développement intellectuel. Ce qui est certain avec les graisses, c'est que dans les préparations pour nourrissons il y a aussi des huiles végétales raffinées.
